Je m’aperçois que circulent régulièrement dans les échanges des commentaires critiques suite à des initiatives originales et courageuses. Citons quelques exemples :
- La FFUCE proposée par Next-Up, alors qu’elle permettrait la mise en place de procédures de défense conjointes des consommateurs dans la lutte anti-Linky. Elle peut ainsi compléter aisément l’action des collectifs sur le terrain.
- Les pétitions de MySmartCab qui seront suivies d’une action judiciaire conjointe permettant de poursuivre la pression juridique sur l’état et Enedis. Les collectifs pourront renvoyer vers elles, les gens qui n’ont pas pu se joindre à une action judiciaire conjointe et qui le demandent.
- Kla TV qui réalise des reportages importants sur la 5G avec notamment des interviews de Barrie Trower qui dénoncent les effets des ondes millimétriques de la 5G. Leurs émissions et interviews sont une source d’information intéressante.
- Ou encore la brochure Linky Non Merci réalisée par des membres du Kaya Team Universe qui permet d’informer les gens sur les méfaits du Linky, la 5G, et la smart city. Elle peut rendre service aux collectifs et aux particuliers.
- Etc.
Pourquoi cela se passe-t-il ainsi ?
Aujourd’hui, notre société fonctionne sur la base d’une pensée technologique ou binaire. C’est oui ou non, pour ou contre, bien ou mal, j’aime ou j’aime pas, blanc ou noir, ou reset ! Le tout basé sur la sympathie ou l’antipathie.
Elle se fonde sur l’opinion publique que le dictionnaire qualifie ainsi : « Ensemble des idées d’un groupe social sur les problèmes politiques, économiques, moraux, etc. : L’opinion française. »
Jean-Claude Michéa dans son livre « La double pensée » en donne une image intéressante car il la personnifie :
« Cette créature ambiguë des instituts de sondage crée l’uniformité idéologique désolante qui caractérise le paysage médiatique contemporain. »
En fait, l’opinion c’est la conscience collective qui veut l’uniformité à travers la répétition relevant du bourrage de crâne, et un jeu d’opposition qui finit par l’exclusion de la différence pour la méfiance !
Elle s’appuie sur l’instinct grégaire qui rassure parce qu’ainsi nous sommes tous pareils… au lieu d’exprimer notre différence et notre créativité.
Ses outils sont multiples :
- Les statistiques qui font croire que la majorité a raison de penser de telle ou telle manière, alors qu’elles ne sont là que pour orienter les gens et distiller le mensonge. La croyance est alors considérée comme vraie parce qu’elle est majoritaire. Et plus il y a de gens qui y adhèrent, plus elle prend du poids.
- Les médias manipulateurs qui répandent, au même diapason, les informations que nous devons gober, et qui susurrent ensuite : Tout le monde le dit, alors c’est que c’est vrai !
- La technique du référendum ou des élections, avec avant la manœuvre des médias qui orientent les choix. Voir : le scandale Facebook-Cambridge Analytica avec les élections aux États-Unis.
Les conséquences sont néfastes
Les décisions ne se prennent pas en partant des valeurs morales, de la vision du bien en premier, et d’une saine réflexion, mais de la conformité et des « on dit », alors que la vérité n’a rien à voir avec cela. De plus, ce n’est pas parce que la majorité pense que telle chose est bonne qu’elle l’est automatiquement… comme le voudrait la machine : oui, non, 0,1 !
Mais la réalité est que cette pensée binaire nous fait vivre inconsciemment dans un monde de « pour ou contre » qui créent un refus de la différence, et une fracture où l’une des deux opinions sera forcément considérée comme fausse et critiquée, et il faudra un jour l’éradiquer.
Cela crée un esprit de division insidieux alors qu’il serait plus judicieux d’être plus nuancé, et de comprendre que l’ennemi n’est pas en interne, mais que c’est Enedis, l’état et les institutions qui se régalent de cette division.
Au bout du compte tout cela mène à la guerre de tous contre tous.
Mais les solutions sont là !
C’est tellement constructif, lorsque des gens qui font du bon travail se lèvent pour trouver des solutions, de les soutenir en prenant le temps d’apprécier le positif de leurs actions, ou en leur faisant des propositions pour aller plus loin, si c’est possible.
Cela génère une émulation qui peut faire émerger d’autres solutions pour le bien collectif, et où chacun peut se réjouir.
Cela permet d’unir les différences de manière harmonieuse et de mutualiser les forces. Or, à travers tous les collectifs, c’est émerveillant de voir comment est présente cette énorme force vive de mise au service et de dévouement, qui est un terreau de victoire “hum’Un”.
C’est un état d’esprit de solidarité et de victoire qui est bienvenu aujourd’hui… pour contribuer à créer le futur que nous voulons sans Linky, ensemble !
Martine Vandenbroucque alias Marsia
Le héros Hercule, lors de son deuxième travail, combat un monstre appelé l’Hydre de Lerne qui dispose de neuf têtes dont l’une est immortelle.
Il est possible de réaliser un parallèle entre l’Hydre avec ses neuf têtes et notre société consumériste avec ses fléaux qui détruisent l’humanité de chacun et le monde.
Dans cet article j’ai effleuré le fléau de « la mécanisation de l’esprit ou de la pensée » qui est une des neuf têtes de l’Hydre.
Pour plus d’information sur ce sujet vous pouvez consulter le livre « Artémis & Apollon » de Céline & Pierre Lassalle . Il offre un regard instructif sur ce qui est attaqué aujourd’hui par la société consumériste, et comment.
Dans son livre « Propaganda », Édouard Bernays, initiateur de la manipulation des masses décrit, avec le cynisme qui est le sien et sans remord, comment il nous a fait passer d’une société de besoin à une société de désirs, ainsi que le rôle des médias dans cette histoire.
C’est intéressant à lire pour percer les arcanes du fonctionnement de la société actuelle.